Visite d’Hectar pour faire germer les idées
Le monde agricole bouge et il bouge vite, c’est pourquoi l’équipe du marché Grandes Cultures de la Chambre d’agriculture de la Marne a souhaité visiter le site de la Ferme Hectar.
La visite a été passionnante et passionnée par Audrey Bourolleau, fondatrice du site, autour de la thématique de l’emploi agricole. En effet ce sujet de l’emploi traverse tous les secteurs agricoles et vient interroger le monde agricole dans sa capacité à transmettre les savoirs.
La ferme Hectar se positionne donc comme un lieu d’expérimentations testant les capacités de transférabilité des savoirs, d’acceptation sociale des tâches, documentant l’ensemble des choix et leurs impacts pour alimenter des modèles. Partant du postulat qu’il faut que le monde agricole s’ouvre a de nouveaux profils venus « de la ville », la ferme Hectar teste des systèmes agricoles volontairement en rupture avec les pratiques actuelles, par exemple la production laitière se fait en traite unique l’après-midi à 14 h. Pourquoi ? Parce qu’aujourd’hui trouver un ouvrier agricole qui accepte des amplitudes horaire de 6 h à 19 h est une gageure, il faut donc adapter le système. L’ensemble des tâches est décrit de manière précise à travers des fiches « process ». Pourquoi ? Parce que trouver un ouvrier agricole qualifié est une denrée rare, il faut donc que la structure s’adapte et que le savoir-faire ne soit plus transmis à l’oral mais aussi à l’écrit.
Cette visite était la séquence d’introduction à une réflexion sur l’avenir du conseil agricole dans ce monde qui bouge. En effet, le paysage agricole mute (qui envisageait il y a 10 ans des chantiers d’ensilage dans la plaine champenoise), les contraintes qui pèsent sur l’agriculture sont fortes et les réponses sont multiples et individualisées, la Chambre d’agriculture, les GEDA, à travers l’équipe de vos conseillers doit donc s’adapter à ce nouveau contexte pour vous accompagner au mieux.
Favoriser la construction d’équipe autour de la cruciale question « Tu tires ou tu pointes ? » c’est un peu ça le team-building à la française.