Une fin de printemps très intéressante sur Vallée de Vesle

Visite de la plate-forme d'expérimentation AREP

Jeudi 10 juin, les adhérents ont pu se retrouver à Poix pour visiter la plate-forme d’expérimentation longue durée AREP (Association Régionale pour l’Etude des Productions végétales en Champagne crayeuse) sur le thème « Azote et couverts semi-permanents de légumineuses ».

Nous avons tout d’abord été accueillis dans le hangar de Charles-Henri ADNET où nous avons profité de la présence de l’équipe d’ARVALIS-Institut du végétal pour faire un point sur cette campagne 2020-2021.
Célia COLIN et Bastien CHOPINEAU, ingénieurs régionaux, ont rappelé quelques conditions climatiques qui ont marqué la saison (avril froid et sec, mai frais et humide ; ce qui a engendré une montaison lente) puis nous avons échangé sur les maladies, les ravageurs et l’azote.

Ensuite, avec Flavien DIDIER, technicien sur la plateforme AREP, ils nous ont expliqué le contexte et les objectifs de cette expérimentation. La question posée est : « Quels sont les effets sur le rendement, la qualité des productions, la fertilité du sol et la qualité de l’eau des couverts permanents de légumineuses dans les systèmes de culture ? »
Car la finalité de cette étude est de pouvoir proposer aux agriculteurs et aux filières un levier pour produire en quantité et qualité supérieures, tout en réduisant, si possible, l’utilisation des engrais azotés de synthèse.

Cette plate-forme d’expérimentation de 5 ha est composée de 2 essais avec une année de décalage. Dans chaque essai, il y a 4 répétitions avec au total 40 micro-parcelles.
La rotation faite est : colza / blé / orge de printemps / betteraves / blé et le couvert semi-permanent retenu est le trèfle blanc nain.

Les échanges et la visite de la plate-forme avec les techniciens d’Arvalis nous ont permis de comprendre les difficultés de semis du trèfle liées aux conditions climatiques. L’implantation est très délicate et dépendante de la pluviométrie. Il a aussi été constaté des difficultés à réguler le couvert sans le détruire, et inversement, difficulté de destruction selon la vigueur du couvert.
Enfin, les effets sur les cultures sont contrastés : concurrence, perte de rendement, effet sur la culture suivante… Cette expérimentation est reconduite pour 5 nouvelles années. Arvalis est en réflexion pour modifier le choix du couvert.

Pour terminer, les adhérents du GEDA se sont retrouvés pour partager le verre de l’amitié suivi d'un repas très convivial.

Bien se préparer à un contrôle phyto

Le lendemain, vendredi 11 juin, un rendez-vous sur le thème « Se préparer à un contrôle phyto » a été organisé chez Caroline et Marcel ESTIENNE, avec l'intervention d’Amélina BIDEL (référente réglementation pour la CA51).

Tout d’abord, Amélina a rappelé que tout utilisateur de produits phytopharmaceutiques peut être contrôlé. Un contrôle qui révèle des problèmes peut conduire de 1 % à 5  % de pénalités des aides PAC.

Amélina a présenté les principaux points qui étaient contrôlés et donc les règles à respecter sur : le local phyto, les enregistrements phyto, le respect des AMM et des exigences, les équipements de protections individuelles (EPI), le contrôle du pulvé, etc…

Puis les adhérents se sont prêtés au jeu de la simulation d’un contrôle du local phyto. Cela a été une belle occasion de questions et de mise en pratique. Ainsi, il était intéressant de rappeler les points de vigilance sur le rangement d’un local phyto, les consignes de sécurité et le respect des PPNU (Produits Phytosanitaires Non Utilisés).

Amélina a terminé sa présentation en rappelant quelques règles sur les DVP, les ZNT mais aussi CSP, HVE… Bref, un point très complet pour une de ses dernières interventions (puisqu'Amélina rejoint sa Normandie natale) et c'est pour nous l'occasion de la remercier de ce très bon moment d'échanges avec les adhérents.