Retour sur les deux démonstrations binage 2023
Dans l’optique d’apporter des éléments de réponse, deux démonstrations ont été organisées :
- le 7 juin à Chapigneul-Champagne à l’initiative du GEDA Coole et Soude sur betteraves en terres de craie
- le 13 juin à Tréfols à l’initiative du GEDA d’Esternay et du pôle Brie Champagne sur maïs en Brie.
Quelles sont les choses à retenir ?
Avant même de parler matériel, il faut savoir que le succès du désherbage mécanique dépend fortement des conditions climatiques (qu’on ne maîtrise pas), mais il dépend aussi et surtout de l’implantation de la culture.
On veillera à semer légèrement plus creux (pour que la culture soit moins sensible au déchaussement ou l’arrachement), plus dru (pour compenser les pertes liées au(x) passage(s) mécanique(s), mais surtout le semis doit être le plus plat possible (attention aux mottes et raccords de semoir qui peuvent générer du recouvrement de culture) et l’écartement entre les rangs doit être compatible si on travaille sur plusieurs cultures (généralement un multiple de 15 pour faire des céréales, des betteraves, du tournesol et du maïs).
Deux cultures, deux terroirs, mais un matériel souvent commun : le matériel passé au crible
AGRONOMIC
GARFORD
SICAMA
STEKETEE
Si techniquement les bineuses se valent d’un point de vue binage en conventionnel, les marques se différencient par les options proposées : caméra/système de guidage, systèmes de réglage des éléments, conception et surtout fixation des éléments arrières qui vont travailler sur le rang (moulinets, herse étrilles, éléments de rotoétrille).
Bien entendu, ces options qui permettent de gagner en temps et en précision ont un coût et c’est finalement un des principaux critères de décision dans le choix d’un nouveau matériel. La bonne bineuse sur votre exploitation sera celle qui répondra aux objectifs que vous vous fixez : la polyvalence (peut-elle travailler sur plusieurs cultures ?), le débit de chantier (quelle surface minimale et maximale pour optimiser mon investissement ?), la précocité d’intervention et le degré de précision en binage (est-ce que je veux me passer complètement d’herbicide ou est-ce que je ne souhaite que faire un binage avant la fermeture des rangs pour compléter le travail de la chimie ?) et enfin le prix (suis-je sur-équipé ou sous-équipé par rapport à mes objectifs de binage ?).
Pour finir, on ne peut pas parler d’un évènement GEDA sans évoquer la convivialité ! Ces 2 évènements ont permis à 90 agriculteurs (60 sur Champigneul et 30 sur Tréfols) de trouver réponses à leurs questions auprès des constructeurs et concessionnaires présents sur les 2 démonstrations, mais surtout, les 2 demi journées (très ensoleillées) se sont soldées par une bière de l’amitié offerte par les GEDA (Gaultoise pour le pôle Brie Champagne et Orjy pour le GEDA de Coole et Soude), la production locale était donc à l’honneur !