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Quel avenir du colza dans le sud-ouest de la Marne ?

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Le colza est une culture de plus en plus préoccupante dans le sud-ouest de la Marne : les difficultés d’implantation puis de levée mais aussi de gestion des ravageurs amènent les adhérents des GEDA de Sézanne-Anglure et des Monts de Champagne à se poser la question de continuer à cultiver du colza dans les années à venir.

La situation actuelle

Bastien REMURIER, ingénieur développement chez Terres Inovia, est intervenu le lundi 22 mars en tour de plaine à La Chapelle Lasson pour faire le point sur l’état sanitaire actuel des colzas mais aussi sur les ravageurs, et notamment les grosses altises. La grosse altise, "LE" ravageur le plus problématique pour nos colzas actuellement : les tests Berlèse réalisés en sortie d’hiver recensent entre 12 et 17 larves par pied de colzas dans les témoins ou parcelles traitées dans l’essai mis en place à La Chapelle Lasson ! Aujourd’hui, les pieds de colzas sont buissonnants et montrent un fort retard de croissance.

Quelles stratégies de lutte envisager ?

Bastien a rappelé que les vols d’adultes de grosses altises se sont étalés à l’automne entraînant ainsi des pontes échelonnées. Dans l’essai, l’intervention a été déclenchée mi-novembre au seuil de 8 larves/pied mais il s’avère que les œufs et les larves ont continué à se développer durant l’hiver. Les conditions n’ont pas permis de réaliser une nouvelle intervention ; 7° C de moyenne journalière sont nécessaires pour que les larves « se baladent » et donc envisager une intervention. Le choix du produit est également essentiel car dans le secteur, les résistances aux produits de la famille des pyréthrinoïdes semblent avérées ! Des analyses de larves prélevées dans l’essai sont en cours et permettront d’en avoir le cœur net !

Remplacement du colza ?

Envisager le remplacement de la culture du colza, mais par quelle(s) culture(s) ? Par le tournesol ou le pois d’hiver, ce sont deux cultures qui progressent déjà dans les assolements des exploitations du secteur cette année. Elles semblent séduire du fait de leurs faibles charges et intrants, mais attention aux dégâts d’oiseaux pour le tournesol ou à la bactériose lors de printemps doux et humide pour le pois d’hiver !

Les parcelles de colzas vont donc continuer d’être suivies attentivement tout ce printemps. Rendez-vous à la moisson pour envisager ou remplacer les prochains semis de colza !