Pulvé : besoin d'améliorer vos pratiques ?
Au programme choix des buses, angle et pression de pulvérisation, volume de bouillie, hauteur de rampe, mais aussi conditions d'application ou encore pneumatiques, un large panel de possibilités pour améliorer la qualité de pulvérisation. Jean-Paul a rappelé des fondamentaux tels que :
- "Eviter des buses à injection d'air si le volume de traitement est inférieur à 100 L car il réduit l'efficacité du traitement",
- "Une buse bas volume est plus sensible à la dérive",
- "La taille de la goutte doit dépendre de la cible que l'on souhaite atteindre. Une grosse goutte pénètre la végétation en profondeur et se dessèche moins vite qu'une petite",
- "Plus on augmente la pression, plus on fait des gouttes fines (< 100 microns) augmentant ainsi le risque de dérive. Des gouttes supérieures à 400 microns sont plutôt utilisées pour du colza afin de traverser la cuticule cireuse de la plante ",
- "Un produit systémique doit rentrer vite dans la plante donc il vaut mieux s'orienter sur des gouttes fines",
- "Un traitement en période de soleil et sec entraîne un phénomène d'épaississement des cires des plantes. Ce phénomène leur permet de se protéger pour limiter l'évapotranspiration. Ajouter un mouillant dans ces conditions permet d'aider le produit à mieux pénétrer cette barrière biologique".
Les agriculteurs présents se disent satisfaits et ravis de la qualité de l'intervention. Ils sont confortés dans leurs pratiques et n'ont finalement que peu -voire pas- de changements à apporter à ce qu'ils mettent déjà en pratique. Si certains retiennent qu'il faut augmenter la pression pour améliorer leur angle de pulvérisation, pour d'autres c’est la polyvalence de la buse XR qui convient à toutes les interventions. L'expérience de Jean-Paul sur le sujet et les essais buses qu'il a pu mener au cours de sa carrière ont énormément été appréciés. Un agriculteur nous dit à ce propos "je ne pensais pas qu'il pouvait y avoir autant d'écart d'efficacité dans le choix de l'angle et de la pression".
La présence d'un pulvérisateur le jour de l'intervention a permis de mettre en image certains fondamentaux tels que l'importance du vent sur la dérive. Nous avons pu constater qu'en présence de vent la dérive était nettement amplifiée. La pression, le choix de la buse, la taille de la goutte ou encore la hauteur de rampe sont des leviers pour limiter l'impact du vent dans une moindre mesure bien entendu.
En conclusion, et pour citer un autre agriculteur du groupe, retenons que : "quand on traite dans de bonnes conditions tout fonctionne ! C'est lorsque l'on est un peu limite qu’il faut savoir s'adapter et surtout adapter sa pratique autour du volume, de la pression, du choix des buses et des adjuvants !"