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Plaine 2000, François 1er et le phénotypage du blé

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Portique équipé d'instruments technologiques de pointe pour évaluer les plantes

Le château de Chambord avec son escalier à double révolution conçu par des architectes italiens de la Renaissance.

Les adhérents très intéressés par la visite

Non, ce n’est pas François 1er qui a initié le phénotypage du blé ! Ce sont simplement les thèmes de la visite de juin 2019 du GEDA Plaine 2000 dans la région d’Orléans.

Une plate-forme d’expérimentations dédiée au changement climatique

Lors de l’assemblée générale du GEDA en janvier 2019, le changement climatique et les conséquences sur les cultures locales ont été abordés avec ARVALIS-Institut du végétal. Depuis 15 ans, les rendements en blé stagnent et les 2/3 de cet effet sont attribués au climat.

L’institut possède une plate-forme de travail sur ce sujet à la station d’Ouzouer-le-Marché : la plate-forme « Phénofield ». Celle-ci fait partie d’un réseau français de plate-formes, financé en partie par l’Etat (Grand Emprunt Juppé-Rocard de 2009). Elle bénéficie d’un équipement unique au monde : 8 toits et portiques roulants équipés d’instruments de mesures de pointe, couvrant une surface de 5000 m² avec 16 charriots d’irrigation permettant de recréer 17 climats différents (budget de construction : 8.7 millions d’€).

Phénofield étudie le phénotype des plantes (essentiellement du blé pour le moment). De nombreux capteurs embarqués sur les portiques analysent les plantes afin d’évaluer leur teneur en eau, en chlorophylle ou encore en certains éléments comme l’azote. Des chercheurs décomposent ensuite les innombrables données (plusieurs centaines de milliers de gigaoctets) pour voir si les plantes absorbent efficacement la lumière et comment elles s’en servent pour leur croissance. Ils regardent également la manière dont elles utilisent l’eau. Grâce aux données, ils créent des courbes de croissance dans le temps, puisque les capteurs reviennent au même endroit plusieurs fois dans le cycle de la plante.

Ainsi, ils repèrent sur des milliers de plantes, celle qui s’adapte le mieux. En analysant ensuite génétiquement cette plante prometteuse, les chercheurs sont capables de connaître les gènes liés à l’adaptation à la sécheresse dans nos climats.

Ces études permettent de caractériser le fonctionnement de 350 variétés de blé face au stress hydrique et/ou azoté. A plus long terme, cela servira à créer des variétés adaptées au changement climatique. … résultats pratiques pour les agriculteurs d’ici 10 ans !

La convivialité à l’honneur

C’est à bord du bus des professionnels de l’ESTAC de Troyes que la journée a commencé. Le confort du bus a permis de rendre moins longues les 3h30 de route !
 
Après la visite de la station d’ARVALIS, direction Chambord pour une visite guidée du château. Le choix du lieu de construction (ancien marais) ordonné par François 1er reste toujours un mystère à l’heure actuelle. En effet, il ne reste qu’une dizaine de documents officiels de l’époque pour preuves… Beaucoup de travail de recherche pour les historiens et des idées en tout genre dans les livres qui ne sont donc pas toujours vraies !

A Chambord, dès l’entrée dans le château, le double escalier (escalier à révolution) trone au milieu comme pièce majeure : il est une véritable prouesse architecturale (difficile à expliquer son fonctionnement par écrit). Le château n’est pas meublé car lorsque François 1er venait à Chambord (si peu de fois durant son règne), il apportait puis remportait ses meubles à chaque visite !

Retour dans la Marne en soirée pour le traditionnel repas de fin de campagne.

Une journée fort appréciée des adhérents et de leur conjoints présents et comme chaque année, toujours un temps fort dans la vie du GEDA !