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Partage Tour "gestion des couverts" : quelles conclusions en tirer ?

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Le 20 octobre s’est déroulé le Partage Tour sur la plate-forme couverts implantée par Brice Charlet à Coolus.

Partage est un projet européen développé dans le Grand Est par la Chambre régionale d’Agriculture. Son objectif est de consolider les connaissances et sensibiliser les agriculteurs au sujet de l’autonomie azotée. Au programme pour cette deuxième édition dans la Marne « Quelle gestion des couverts et quelles plus-values ? ». L’objectif de l’évènement étant tourné vers le partage, quatre ateliers tournants, propices aux échanges, ont été proposés aux agriculteurs présents.

Dans un premier atelier, « Produire de l’azote avec ses couverts », Aliénor Deleplanque a présenté les résultats de biomasse et azote piégé par les différentes espèces testées sur la plate-forme. Dans le contexte très sec de 2022, les crucifères sont les espèces qui ont le mieux résisté au stress hydrique et atteint le plus de biomasse. Par exemple, le radis fourrager a produit 4.6 t de MS/ha et piégé 155 unités d’azote, dont 31 seront directement valorisables pour la betterave suivante. La légumineuse qui a le mieux résisté au sec sur la plate-forme est le pois fourrager qui a atteint 0.4 t de MS/ha et restituera 7 unités d’azote à la culture suivante.

Marion Guillot animait un atelier sur « l’impact des couverts sur la fertilité du sol ». Des profils de sol ont permis d’illustrer cette thématique, afin d’observer les racines et le sol prospecté par ces dernières. Maintien de la structure du sol, stockage carbone, activité biologique et limitation des fuites de nitrates dans les nappes…autant de sujets abordés sur cet atelier et discussions autour des bénéfices agronomiques des couverts !

Sylvain Duthoit animait quant à lui un atelier sur « les couverts au service de la biodiversité ». Avec cet objectif en tête, le mot d’ordre de Sylvain est « Faites-vous plaisir ! ». Concoctez-vous des mélanges multi-espèces, permettant plusieurs « étages » pour faciliter les pauses et passages du gibier et de l’avifaune dans le couvert. Evitez le déchaumage, car le semis direct dans les éteules est l’option qui permettra le meilleur abri pour les perdrix, et laissera au sol des graines pour les nourrir. Et enfin, laissez fleurir !

Enfin, Antoine Letinois de la Chambre des Ardennes a animé les échanges autour de « l’adaptation au changement climatique ». Choix d’espèces adaptées au chaud et au sec, techniques d’implantation…des compromis à trouver pour réussir à implanter correctement les couverts sans trop assécher le sol.

Ces différents ateliers illustrent la diversité des objectifs qu’il est possible de se fixer lors de l’implantation d’un couvert. Le choix des espèces et de l’itinéraire technique peuvent bien évidemment varier en fonction des objectifs choisis, mais un élément commun ressort malgré tout de ces différents ateliers : la diversité. Les mélanges d’espèces constituent un levier puissant pour atteindre ses objectifs, quels qu’ils soient !