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Le changement climatique : causes, effets et conséquences

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Le 6 février dernier, l’assemblée générale des GEDA de la zone de Châlons s’est tenue à la Chaussée sur Marne. La journée a débuté avec les assemblées statutaires, suivies de l’intervention de J.C. Deswartes, écophysiologiste chez Arvalis-Institut du végétal, sur le thème "Le changement climatique : que peut-on faire ? Vers quoi se dirige-t-on ?"

Suite aux activités humaines qui s’intensifient depuis le milieu du 20ème siècle, les teneurs de CO2, méthane et protoxyde d’azote dans l’atmosphère progressent constamment pour atteindre des niveaux encore jamais atteints auparavant ! Les scenarii envisagés par différents modèles de prévision à l’horizon 2100 sont nombreux mais tous s’accordent sur le fait que la température à la surface du globe augmentera en moyenne de quelques degrés : 1.5 à 2°C pour les prévisions très optimistes (arrêt de toute activité polluante) et jusqu’à 8-9°C pour les prévisions les plus pessimistes.

Concernant la pluviométrie, les hypothèses prévoient des cumuls annuels inchangés mais avec des épisodes pluvieux plus soudains et aléatoires. Dans tous les cas, « la machine » est lancée et les mesures drastiques prises immédiatement ne pourront qu’au mieux limiter le réchauffement climatique.

L’impact de ces changements sur les productions dans nos régions ne sera pas neutre. Sur un scenario pessimiste, le climat marnais en 2100 sera apparenté à celui du sud-ouest actuellement, avec des pics de températures prononcés durant l’été. Il s'agira de répartir les risques. Ainsi, les rotations devront être réalisées de telle sorte que les différentes espèces aient des cycles de développement différents, avec des stades-clés décalés dans le temps. Par exemple, le blé, le colza et l’escourgeon font leur rendement à la même période, et l’épisode pluvieux de 2016 a été très préjudiciable à des systèmes qui n’intègrent que ces productions. A l’avenir, les rotations devront être pensées pour sécuriser davantage les systèmes (productions variées et variétés différentes).

Par ailleurs, cette évolution du climat permettra d’intégrer dans nos rotations des cultures encore mal adaptées à nos régions (blé dur, tournesol…) sous réserve d’une disponibilité suffisante en eau !
Une fois encore, l’agriculture s’adaptera aux différents changements comme elle a toujours su le faire au cours des siècles !