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La CA51 au cœur des projets de méthanisation

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Produire de la bio-énergie pour remplacer l’énergie fossile et, par la même occasion, devenir moins dépendant des engrais avec le digestat pour nourrir son sol et les cultures, sont deux enjeux motivants pour un agriculteur.

La méthanisation est une diversification qui interpelle de plus en plus les exploitants agricoles. Elle permet de valoriser les matières organiques issues des élevages, les cultures, les résidus et déchets de culture (issue de céréales, paille, pulpe de betterave, herbe). La législation limite cependant à 15 % la part de cultures alimentaires et énergétiques cultivées à titre principal qui sont introduites dans le méthaniseur. Pour contourner cette difficulté, en zone de grandes cultures il va falloir produire 3 cultures en 2 ans pour alimenter le méthaniseur tout en maintenant une culture de vente. Par exemple en terre colorée, derrière une céréale immature récoltée en mai, un maïs passe bien. Mais dans la Marne en terre de craie, comment faire ?
La Chambre d’agriculture de la Marne, qui réalise déjà l’accompagnement des porteurs de projets sur la partie étude de faisabilité, démarches administratives… a mobilisé son service productions végétales pour apporter des réponses aux agriculteurs.

Un groupe pour partager et créer de nouvelles connaissances

Sollicitée par des agriculteurs, la Chambre d’agriculture a créé en mars 2019 un groupe de travail autour de la méthanisation afin de mieux cerner les rotations à mettre en place. Il est aujourd’hui constitué de 16 agriculteurs, principalement en terre de craie. Tous sont porteurs d’un projet de méthaniseur ou fournisseurs de matières premières. La question qui se pose au sein du groupe : Comment produire de la biomasse dans un système de 3 cultures en 2 ans, pour nourrir durablement le méthaniseur ? Pour y répondre, le groupe s’est fixé trois objectifs :

  1. Obtenir des références techniques sur la conduite des CIVE (Cultures Intermédiaires à Vocation Energétique) et leur potentiel dans le contexte local.
  2. Concevoir des rotations optimisant la production de biomasse et performantes aux niveaux agronomique et économique.
  3. Evaluer l’effet de la méthanisation sur les sols (exportations, tassement, travail du sol, impact du digestat sur la faune).

Des essais pour évaluer les rotations

Dans un système de méthanisation, il est nécessaire de repenser sa rotation pour maximiser la production de biomasse. Ce schéma présente les différentes pistes de recherche actuellement travaillées par la CA 51, Terralab et le groupe Métha.


Nous vous proposons de nous retrouver sur ces plates-formes lors du Détour agro qui aura lieu le 27 septembre 2019  pour vous restituer les premiers retours d’expérience et échanger ensemble sur cette thématique.