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La betterave au cœur de l’AG de 3 GEDA du sud-ouest

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Les 3 GEDA (Monts de Champagne, Plaine 2000 et Sézanne-Anglure) se sont retrouvés le 7 février dernier pour parler de l’avenir de la betterave à la sucrerie Tereos de Connantre.

Baisse du prix des betteraves et donc des marges brutes, évolutions réglementaires et retraits de produits de protection des plantes, l’avenir de la betterave est actuellement au cœur des préoccupations des adhérents des GEDA.

Afin d'avoir une vision globale sur l'avenir de la betterave, 4 interventions ont été présentées aux participants :

Le programme AKER

Présenté par Florimond Desprez, ce programme (lancé en 2012 pour une durée de 8 ans) vise à améliorer la compétitivité de la betterave en France en doublant le rythme de croissance annuelle de son rendement en sucre/ha (4% vs 2%). 3 000 génotypes sont issus du programme de sélection (croisements des 15 plantes exotiques de référence avec du matériel élite) pour procéder au phénotypage (évaluation des caractères) au champ . 63 000 parcelles expérimentales sont implantées en 2018 et les analyses portent sur le rendement en sucre, la dynamique de croissance des plantes, la sensibilité aux maladies foliaires et à la montée à graine et l’aptitude à la conservation. Les résultats seront connus au mois de juin et ils semblent prometteurs…

L'essai "zéro fuite"

Sylvain Duthoit (CA 51) a présenté l’essai désherbage betterave « Zéro fuite » de Somme-Vesle. « Ce système est difficilement transposable pour vos exploitations » sont les mots d’introduction de l’intervention. L’objectif est d’obtenir un champ propre sans avoir recours au désherbage manuel ni aux produits herbicides. Herse étrille, binage, binage in row (binage autour de la betterave) sont testés dès le semis jusqu’au mois de juillet, mais des problèmes de sélectivité sont observés. A la récolte, les parcelles sont globalement propres mais le rendement est de 55 t/ha (contre 92 t/ha en moyenne pour le secteur) et la performance économique est inférieure de 300 € par rapport au conventionnel.

Les investissements de la sucrerie

C'est Vincent Batteux, directeur de la sucrerie Tereos de Connantre qui fait le point. « Cette sucrerie est la numéro 3 en Europe avec un débit de 23 500 t de betteraves par jour soit 2 800 t de sucre par jour », introduit le directeur. Il insiste sur le fait que la proximité avec les associés-coopérateurs est indispensable : effectivement, la filière commence au champ de betterave et se termine avec les contrats chez Coca-Cola par exemple.

Le directeur a ensuite présenté le plan Ambition 2022 avec le déploiement d’une usine connectée « Usine4.0 » afin gagner en compétitivité. Les investissements réalisés, ou en cours comme le remplacement du lavoir, vont permettre de faire des économies d'énergie : c’est 1 € par tonne de betteraves économisé en 2019. L’objectif étant d’aller chercher de 5 €/t en 2022 grâce au travail de compétitivité de l’usine !

Une conclusion positive

La vision politique d’Olivier Morant, membre du Conseil de Surveillance de Tereos, conclut l’après-midi : les marchés du sucre et de l’éthanol remontent car les stocks mondiaux sont faibles, l’engagement de la sucrerie « Usine 4.0 » avec la réalisation d’investissements permettant des économies d’énergie vont permettent de retrouver un niveau de rémunération proche de celui pré-quotas, sans oublier de continuer à renforcer les liens entre la sucrerie et les associés-coopérateurs !