Expérimentation d’automne : priorité à la génétique
La voie génétique demeure le levier fort de l’adaptation des itinéraires à la fois aux évolutions de la météo (automne et hiver plus doux, printemps plus chaud et plus secs), et les orientations visant à réduire le recours aux produits phytosanitaires. Ce sont le colza et le blé qui sont particulièrement suivis.
En colza les essais sont situés à Romigny dans le Tardenois et à Valmy en terre de craie. Selon les sites nous testons entre 18 et 25 variétés. L’offre étant abondante, nous effectuons nos choix en prenant en compte les choix de nos partenaires du Comité Technique.
En blé nous avons prévu 3 essais : sur la Brie, en Champagne et sur le Tardenois. A chaque lieu nous testons des produits récents (inscriptions de 2021 ou 2022) et des produits sous numéros qui seront disponibles en 2024.
Réduire la concurrence des adventices est l’autre voie sur laquelle porte le travail de références. En effet le constat est malheureusement unanime sur la pression des graminées adventices qui s’accroit avec de plus en plus de parcelles de céréales sales à la moisson.
L’importance des leviers agronomiques est désormais bien intégrée par les agriculteurs et mis en œuvre. Cependant les conditions estivales et automnales n’étant pas toujours idéales pour réussir les faux semis, la lutte chimique doit être optimisée. Pour cette raison nous avons deux thèmes en place et prévu : les programmes en colza avec une comparaison des positionnements des racinaires, et en blé et escourgeon le positionnement des molécules dans les programmes en double application.
L’orge de printemps d’automne est également la culture sur laquelle portera nos efforts. En effet avec l’augmentation des surfaces les questions sont nombreuses. Même si les essais des années précédentes ont déjà apporté des réponses nous continuons à travailler les aspects fongicides, en particulier avec les traitements de semences.
La question du phosphore revient aussi sur le devant de la scène, en lien avec l’Inter-GEDA en préparation mais pas seulement. Ainsi les GEDA de Châlons ont décidé de remettre en place un essai pluriannuel à Moivre chez C. Estienne. Nous comparons différentes formes de phosphore (organique, « protégé », sous forme d’écumes) avec la références Super 45. L’essai mis en place cet été démarre sur du colza.
Les thèmes de recherches sont donc variés cet automne et si tout n’est pas encore en place, l’équipe expé, renforcée par la présence d’Armantin Pasquier à Sézanne qui est en alternance et à pied d’œuvre !
Philippe Marion