Désherbage du colza : intégrer la "post" pour limiter le coût

L’arrivée de Mozzar (Belkar) ouvre des perspectives nouvelles en matière de désherbage du colza. Les bons résultats obtenus dans les essais 2018-2019 nous incitent à l’intégrer dans les programmes en complément d’un prélevée ou post-précoce à la place d’un programme classique. Il permet à la fois de réduire les coûts (son utilisation se décide en fonction de l’enherbement constaté de la parcelle) et d'améliorer l’efficacité grâce à son action foliaire.
Voici les principales solutions intégrant Mozzar que nous recommandons pour les semis de cet automne.

Un produit technique à positionner

Son positionnement optimal est un compromis entre la levée des adventices qui doivent être présentes (pas d’action racinaire) et le stade de celles-ci puisque à un stade très avancé (au–delà de 6 feuilles par exemple pour le coquelicot) l’efficacité peut baisser fortement. Ainsi le créneau idéal se situe entre 2 et 4 feuilles des herbes, soit vers la mi-octobre. L’observation des parcelles est donc nécessaire pour traiter au bon stade. En 2019 les essais réalisés sur des colzas implantés avec des plantes compagnes montraient que « l’effet parapluie » des gros colzas ou des légumineuses est faible et n’altère pas fortement l’action de l’herbicide. Ainsi sur des colzas associés où les possibilités d’utilisation des racinaires sont limitées, une intervention tardive vers la mi-novembre avec Mozzar viendra avantageusement remplacer un deuxième passage d’Alabama ou de Novall.

En situation classique, une base légère de prélevée ou post-levée précoce permettra de jouer la sécurité, en ciblant les adventices plus difficiles et le deuxième passage avec Mozzar (ou Ielo sur coquelicot), viendra terminer le travail pour un coût qui se situera entre 65 et 90 € selon les situations.

Le spectre d'efficacité des différents programmes incluant Mozzar figure dans le Point Technique du 28 juin.