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Des groupes innovants à l'AG des GEDA de Châlons

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Les adhérents jouent le jeu de l'interactivité avec le quizz bio

Nicolas Mance, agriculteur du groupe fongi micro-doses

Vincent Renaudet partage sa vision de l'agriculture de conservation

Les assemblées générales des GEDA de la Vallée de la Vesle et de Coole et Soude se sont tenues ce lundi 2 mars à Chalons-en-Champagne.

Les assemblées statutaires ont permis de faire un bilan des activités de l’année 2019

Dans son rapport moral, Thomas LECLERE, président du GEDA de Coole et Soude, a fait le constat d’un contexte agricole en pleine mutation avec un impact économique non négligeable sur les exploitations. Il a ainsi invité l’assemblée à se poser la question du mutualisme et du partage de connaissances, de moyens ou de pratiques afin de « faire évoluer ensemble nos systèmes mais à une échelle raisonnable permettant d’en garder le contrôle ».

Sébastien ARNOULD, président du GEDA de la Vallée de la Vesle a également interrogé les adhérents sur « Quel GEDA veut-on demain ? ». Face à des schémas d’exploitations agricoles qui évoluent, face à une pression sociétale et environnementale de plus en plus contraignante, se retrouver en groupe est primordial. La force du GEDA c’est le partage d’expériences, les échanges techniques, l’entraide. Il est plus facile de réfléchir et se remettre en cause à plusieurs que seul sur sa ferme.

Des groupes innovants

Une seconde partie de la journée a été consacrée à alimenter les réflexions sur  les démarches innovantes qui peuvent permettre aux exploitations de s’adapter à l’agriculture de demain. Face aux nombreuses interrogations sur les systèmes en agriculture biologique, Jean-François ROBINET, agriculteur au Fresne en système bio, est venu expliquer ses choix ainsi que la façon dont il a converti son système ; son conseiller bio, Grégoire FAUVAIN, a présenté quelques éléments de contexte sous forme d’une animation très interactive ! Les réponses apportées ont permis de mieux appréhender ce modèle agricole qui nécessite une profonde remise en question des pratiques, et un retour aux fondamentaux agronomiques.

C’est ensuite Nicolas MANCE, agriculteur à Clamanges, venu accompagné d’Andréa VIDAL, animatrice des groupes innovants, pour échanger sur la techniques des micro-doses en fongicides. Nicolas pratique cette technique depuis son installation, et a participé à faire évoluer la philosophie de cette technique depuis une vingtaine d’années. Au début, il fallait traiter tôt pour stimuler la plante. Aujourd’hui, les modèles permettent de traiter au bon moment, lorsque la maladie s’installe sans être perceptible à l’œil humain. De faibles doses permettent ainsi de contenir la maladie, en diminuant les charges et les IFT, tout en préservant le rendement !

Puis l’AG s’est terminée sur des échanges autour de l’agriculture de conservation des sols. Pour cela, Sylvain DUTHOIT, animateur-conseiller du groupe "Envie de Sol en Vie", est intervenu avec Vincent RENAUDET (agriculteur à La Croix en Champagne). Un jeu de questions-réponses avec binôme a permis à Vincent d’expliquer ses motivations qui l’ont conduit à adopter des pratiques de « conservation des sols », et d’exposer sa vision des choses quant à ce « nouveau » modèle. De nombreux échanges ont eu lieu sur des thématiques variées telles que le choix du matériel, la rotation, la place du glyphosate ou encore le stockage du carbone, une des finalités de ce modèle agricole pour répondre aux objectifs des « 4 pour 1000 » de la COP 21.
Pour ceux qui réfléchissent à changer leurs pratiques en ce sens, pas de panique ! Il n’y a pas un modèle unique d’agriculture de conservation. Chacun a sa vision des choses et fixe ses propres objectifs. Cela peut passer par un travail simplifié du sol ou différent du sol, des associations diverses de couverts ou encore des colzas associés…

Un grand merci aux agriculteurs et à leur conseiller qui sont venus nous faire part de leur expérience dans la façon d’appréhender ces nouvelles pratiques.