Biodiversité fonctionnelle

Plusieurs actions sont mises en place pour étudier, chercher à améliorer l’efficacité de la biodiversité fonctionnelle afin de réduire la nuisibilité des ravageurs :  formations des exploitants, réflexion de pratiques à l’échelle du territoire, mise en place d’essai implantation de bandes fleuries, suivi des aménagements à l’échelle d’une exploitation...

Choisir ses aménagements pour favoriser les auxiliaires et la biodiversité fonctionnelle

Pour ceux qui réfléchissent à l'aménagement de leur exploitation afin de favoriser la biodiversité fonctionnelle, une formation avec Johanna Villenave-Chasset, spécialiste en entomologie des auxiliaires, est prévue le 15 décembre. L’accent sera mis sur les auxiliaires pour réguler les ravageurs du colza et sur les pucerons porteurs de viroses au printemps. D'après les échos d'agriculteurs qui ont déjà suivi cette formation « Elle est extra ! Je la conseille vivement ! ». Toutes les infos détaillées sur cette formation, en cliquant ici.

La technique du Push and Pull sur grosse altise sur une commune

• Avec le réseau Fermes DEPHY Marne Grandes Cultures, nous allons tester cette technique à l'échelle d'une commune à Mourmelon le Grand :
  - Push : semis de colza robuste (précoce et associé) pour les repousser
  - Pull : semis de couvert avec radis chinois pour les attirer
    Un suivi de pose des cuvettes jaunes et ensuite de Berlèse permettera d’évaluer l’efficacité de cette technique. Ce suivi est mis en place avec Terres Inovia.
   
• Pour optimiser l’efficacité, il faut en parallèle augmenter le taux de parasitisme des larves de grosses altises par les auxiliaires (micro-hyménoptères présents dans vos anciennes parcelles de colza). Le travail du sol et l’usage des insecticides est impactant. Des premières mesures sont réalisées sur le site de R2D2 en Bourgogne. L’objectif est de passer de 10 à 15 % de parasitisme naturel à 70 %.

Aménagements pour les auxiliaires

De nombreux auxiliaires sont des pollinisateurs, Pour faciliter leur présence, il faut assurer le gîte. Des travaux sont mis en place pour réussir l’implantation de ces aménagements. Ce sont des semis de bandes fleuries, soit en pied de haies, soit en lisière de bois, soit en bandes intra-parcellaires. 9 mélanges sont testés sur une parcelle de rendzine grise et une seconde sur un rouge calcaire à la Chaussée-sur-Marne. Deux dates de semis sont évaluées. Cette étude « Trame verte et bleue – Pays vitryat » est portée par la Fédération Départementale des Chasseurs de la Marne avec l'appui de la Chambre d'agriculture de la Marne et le Sem'Obord - Agri Faune. Un suivi sur 3 ans est prévu.

Pour aller plus loin, les Chambres d’agriculture du Grand Est se sont engagées dans un projet nommé Biodiv’Est sur une durée de 10 ans pour suivre l’évolution de la biodiversité autour de vieux et nouveaux aménagements. Ce suivi dans la Marne est mis est place sur 4 fermes (1 en brie, 2 en craie et 1 en vallage) et au lycée agricole de Somme-Vesle. Affraire à suivre...