Vous êtes ici : Accueil > Actualités > ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU GEDA DE BAZANCOURT

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU GEDA DE BAZANCOURT

Accéder aux flux rss de notre siteImprimer la page
AG GEDA Bazancourt

Le 15 janvier dernier le GEDA de Bazancourt s’est retrouvé à l’occasion de l’assemblée générale sur le site de Luzéal situé à Pauvres (08). En effet le conseil d’administration avait souhaité visiter l’usine de déshydratation afin d’avoir une vue d’ensemble de cet outil qui appartient finalement aux agriculteurs.

Luzéal ce sont 5 usines implantées dans la Marne avec

  • 20 000 ha de luzerne,
  • 1 500 adhérents
  • 400 000 tonnes de production.

Les activités de Luzéal sont assez diversifiées car ils font de l’alimentation animale, de la production d’énergie, mais aussi de la pharmacie et cosmétique avec la culture de l’œillette.

Après processus de séchage et transformation Luzéal propose aujourd’hui une gamme de 35 spécialités différentes. En zoomant sur la plateforme de Pauvres, le site en lui-même représente 22 ha.

Il transforme :

  • 6 500 ha de luzerne,
  • 25 000 tonnes de pulpes,
  • entre 2 500 et 3 000 tonnes de maïs plante entière et quelques tonnes de miscanthus.

L’ensemble fait donc de ce site le plus gros de la Marne mais aussi de France. 

En route pour la visite Luzéal

C’est équipé d’un gilet jaune et d’un couvre-chef aux couleurs de Luzéal que la GEDA est parti visiter la plateforme.

Il faut savoir que sur Pauvres il existe deux voies de transformation de la luzerne :

  1. la voie sèche, qui passe par un pré-fanage au champ ce qui permet de rentrer de la matière avec moins d’humidité. A la sortie la luzerne est proposée soit sous forme de balles, ce qui permet de garder les brins de luzerne, soit sous forme de granulés qui nécessite un broyage préalable de la luzerne. En termes d’énergie utilisée pour le chauffage des fours, ce site utilise 100% de biomasse à savoir des plaquettes forestières. Pour sécher de la luzerne les fours ont besoin de monter en température à 250-300°C, si la biomasse rentrée est plus humide il est possible de monter jusque 500°C. Sécher 120-150 kg de luzerne représente 1 tonne de plaquette forestière. Et pour les pulpes il faut encore plus d’énergie car le séchage se fait autour de 750 à 800°C. L’objectif pour nos 2 produits (luzerne et pulpes) est de sortir un produit fini à 10% d’humidité, cela en fait un produit stable et surtout stockable.
     
  2. la voie humide. L’objectif est d’avoir des produits ultras concentrés de protéines de luzerne. La luzerne arrive fraichement coupée à l’usine (3 et 4 heures entre la coupe et l’arrivée sur site) puis elle est pressée pour en faire sortir le maximum de jus contenant les protéines. La biomasse appauvrit est renvoyée dans la chaine de transformation en granulée. Le jus extrait est chauffé à 80-85°C pour faire précipiter la protéine et l’en extraire. À la fin du processus on obtient des granulées contrée à 57% de protéines, et le « co-déchet » de granulées concentré à 17% de protéines. En proportion il faut 10 tonnes de luzerne classique pour faire 1 tonne de luzerne concentrée. Aujourd’hui le marché reste encore essentiellement animal, mais il se pourrait qu’à terme il s’ouvre sur de l’alimentation humaine car 1 cuillère à soupe de granulées concentré représente 50% des protéines nécessaire à la nutrition humaine.
     

Visite du site Luzeal

Découverte de Néalia

Étant sur place nous en avons également profité pour aller visiter la plateforme Néalia situé sur le même site. Spécialisée aujourd’hui dans la nutrition animale, insectes mais aussi méthaniseur, cette plateforme est capable de créer des rations sur-mesure avec les déchets d’usine de transformation dont elle dispose. Autrement dit, avec la diversité de co-produits qu’elle a recensé à ce jour ils ont ainsi créé 35 recettes différentes pour l’alimentation du bétail. L’objectif est bien de répondre à un enjeu nutritif et qualitatif, et ce, indépendamment de la matière qui sera utilisée pour créer la ration.

La ration se fait en direct avec un chargeur qui vient se servir directement dans les différentes cases de stockage. Lorsqu’un camion arrive la recette choisie est envoyée à la personne sur le chargeur qui créé la ration directement dans la mélangeuse. Une fois le mélange terminé, il est automatiquement chargé dans le camion qui attend au bout de la chaîne. Le process est très rapide puisqu’entre la commande passée à l’entrée et le chargement du camion il s’est écoulé environ 20 minutes. L’enjeu de ce type de structure est de pouvoir répondre à une demande en alimentation sur-mesure et ce, qu’elle que soit la période de l’année et la matière disponible.


Après cette matinée de visite fort instructrice c’est autour d’un bon repas au moulin de la Chut que nous avons poursuivi notre journée. Au menu : convivialité et échanges, le tout accompagné d’une bière.

L’ambiance Geda était bel et bien au rendez-vous !

Place à l'AG statutaire

L’après-midi, dédié à l’AG statutaire, a permis de refaire un tour d’horizon de la campagne 2023 pour le GEDA. C’est l’occasion de remercier Julien GOBREAU pour ses années de conseiller sur le GEDA et lui souhaiter bonne chance dans ses nouvelles fonctions à la Chambre d'agriculture de la Marne.

Et puis, comme tous les ans, les adhérents font le point sur leurs pratiques et comparent leurs rendements grâce à l’enquête de situation envoyée au cours du mois de décembre. C’est le moment d’échanger sur ce qui a marché, moins bien fonctionné et d’aller pourquoi pas tester de nouvelles pratiques faites chez les voisins !

Rendements betteraves Assolement moyen 

Evolution assolement moyen

Evolution de l'assolement moyen en terre de craie dans le temps


En conclusion, une journée bien remplie et qui a ravie les adhérents sous tous les angles. Le conseil d’administration a d’ailleurs été particulièrement satisfait du taux de participation et se félicite de cette réussite.

A voir ce que le printemps nous réserve de beau pour cette nouvelle campagne !!
 

Alinéor DELEPLANQUE
alienor.deleplanque@remove-this.marne.chambagri.fr