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AG GEDA du Fismois : "Parler de son métier : difficile par les temps qui courent !"

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Mickael Jacquemin

Mickaël Jacquemin est également apiculteur avec une centaine de ruches, parce que les abeilles ont aussi besoin des grandes cultures

Le malaise dans les campagnes ne vient pas que des mauvaises récoltes ou des cours déprimés. L’image portée par les médias qui se font le relais des associations écologistes contribue aussi à faire baisser le moral des agriculteurs en véhiculant une image négative de leur métier.

Les producteurs ne sont plus ceux qui nourrissent les hommes, mais ceux qui polluent l’eau, l’air et les aliments ! Le dernier exemple en est la crue de la Marne et de la Seine, car si les rivières débordent, c’est parce que les agriculteurs utilisent du glyphosate ou labourent leurs champs !

Pour ne pas se laisser ballotter par les événements, le GEDA du Fismois a sollicité Mickaël Jacquemin qui, par ses fonctions syndicales (représentant des employeurs) et en tant que membre du réseau Farre, a eu à parler de l’agriculture au grand public.

Il convient qu’il est effectivement difficile de parler sereinement du métier et de faire percevoir la place de l’agriculture. « On est sur le mode de l’émotion, lorsque nous parlons avec des chiffres de la valeur économique de l’agriculture ou du nombre d’emplois, les gens ne réagissent pas. Par contre l’image véhiculée par "l’amour est dans le pré" est bien perçue même si elle est caricaturale. »

Pourtant il est important de parler de nos pratiques en les expliquant. « Pourquoi ne pas profiter d’une plate-forme ou d’une vitrine pour inviter les habitants des communes voisines ? » Les fêtes de battage à l’ancienne par exemple sont l’occasion de parler de l’agriculture et de véhiculer une image positive.
Vincent et Christophe, éleveurs installés à la porte de leur village, acquiescent et ont l’occasion de faire visiter leur ferme aux enfants des écoles notamment. « Il est important de faire attention à ce que l’on fait dans nos pratiques pour ne pas dégrader notre image. En même temps, quand on fait visiter notre ferme, les gens comprennent nos contraintes et quand ils nous connaissent, ça se passe mieux. »

Travailler sur l’image de l’agriculture concerne tous les acteurs. « La profession ne sait pas encore parler d’une seule voix comme l’ont fait les artisans. Pourtant elle y a tout intérêt ». Mais communiquer peut aussi se faire à l’échelle d’un petit groupe. Autant de réflexions qui réveillent les consciences au sein du GEDA et qui appellent à conduire un nouveau chantier bien différent de celui des techniques !