AG du Fismois : réagir et adapter les exploitations pour sécuriser les revenus
Afin de dresser un état des lieux de ces 10 dernières années, le CDER s’est appuyé sur les résultats des exploitations suivies sur le Tardenois et la Brie. Depuis 2012, les revenus baissent régulièrement sous les effets conjugués de la baisse des primes (-150 €/ha), des charges qui progressent régulièrement, et des rendements qui ont tendance à baisser.
L’analyse des groupes montre toutefois que la marge brute/ha (hors betterave sucrière) est stable autour de 800 €/ha mais l’écart en ¼ inférieur et ¼ supérieur varie du simple au double ! Une fois encore, les hauts niveaux d’intrants ne génèrent pas les meilleurs rendements ni les meilleures marges. Le pilotage technique ajusté avec une bonne maîtrise des charges proportionnelles est indispensable pour préserver la marge. Deux postes augmentent plus vite que la moyenne : les engrais et les semences. A ce sujet, les adhérents de GEDA ont des charges beaucoup plus faibles que les autres exploitations.
Le levier du mode de commercialisation n’est pas décisif en termes de valorisation mais le stockage apporte une plus-value intéressante.
Les charges de structure progressent également avec deux postes qui augmentent plus vite : les assurances (en partie liées aux assurances récolte) et les frais d’entretien du matériel (alors que les amortissements sont stables en moyenne sur 10 ans).
Il n’y pas de réponse toute faite pour améliorer le revenu. Toutes les composantes du revenu sont à analyser. Mais les écarts au sein du groupe montrent que des marges de progression existent, aussi bien au niveau des produits que de la maîtrise des charges.